L'Eglise Saint-Pierre
N : 44° 45' 30,4"
E : 4° 35' 55,6"
Dominant le village de Lyas, l’église a été édifiée par les moines bâtisseurs du monastère de Charay, vraisemblablement au XIIIème siècle.
Pendant la Révolution, en 1794, Charles ROZIER, maire de Lyas, accompagné des membres du comité de surveillance, décida de déposer la cloche pour la faire fondre et employer le métal à la fabrication de canons. Il était déjà près du petit clocher, aujourd'hui disparu, quand un homme du pays, bien connu par son caractère énergique, le père Lombard, qui demeurait près du cimetière, apparut, armé d'un fusil, et cria au maire de descendre au plus tôt s'il tenait à la vie. Celui-ci ne se le fit pas dire deux fois et s'enfuit avec ses acolytes.
Pendant les guerres de religion, l’église subit de gros dégâts et fut rendue inutilisable.
Au XIXème siècle, de nombreuses transformations seront apportées. En 1829, la sacristie et la chapelle latérale située à gauche en entrant seront construites grâce à la générosité d’un paroissien, Simon MOUNIER. Quelques années plus tard, sera construite la chapelle latérale située à droite en entrant.
En 1861, le clocher actuel est construit au-dessus du chœur.
Il a remplacé le triangulaire mur classique, ouvert au milieu pour la place d'une cloche, qui se dresse sur la façade de tant de vieilles églises de villages. Les murs intérieurs ont été recrépis et l’ancien dallage rénové.
Sept ans plus tard, le maître autel qui était en bois vermoulu a été reconstruit en marbre avec l’aide de l’Etat et la statue de Saint Pierre, patron de la paroisse, a été érigée derrière l’autel.
Toutes ces nouvelles constructions ont été bénies par l’évêque de Viviers, le 25 mars 1868.
Peu après la guerre de 1870, a été construit l’autel en marbre de la chapelle de la statue de la Sainte Vierge et l’autel Saint Régis a été réparé.
En 1923, le curé Allignol fait poser un marbre souvenir en l’honneur des jeunes gens de la paroisse tués lors de la grande guerre de 1914-1918.
La cloche actuelle a été fabriquée par la fonderie spéciale de cloches, de bourdons et de carillons des fils Georges Paccard, d’Annecy-le-Vieux en Haute Savoie. Elle a pour note « do » et pèse 249 Kg. Elle a été baptisée solennellement dans l’église de Lyas, revêtue d’une robe blanche, le 15 novembre 1831 et a reçu le nom de Marie et les prénoms de son parrain et de sa marraine. Elle porte également l'inscription : M. Roussel, prieur de Tournon et Lyas : Jacques Feschet, premier consul ; Antoine Bosveil, second consul. Fecit anno Dominis, 1775. Gonnet.
Photographie, due à l’obligeance de M. Charvet,
de Vals-les-Bains.
Texte rédigé à partir de la brochure éditée par le Comité paroissial de l'association des œuvres de la paroisse de Lyas. et du texte d'Albin MAZON (REVUE Historié, Archéologique, Littéraire et Pittoresque du Vivarais illustrée).